Pourquoi faire une demande de contre-expertise après un sinistre de votre logement ?
Quel est l’intérêt d’une contre-expertise ?
À la suite d’un sinistre, un rapport doit immédiatement être établi, afin de présenter la situation générale. Ce rapport appelé « expertise après sinistre » est effectué par un professionnel et présente toutes les données relatives aux dommages causés. Ce document sera par la suite présenté à l’assuré pour une appréciation. Si le rapport est validé, la procédure d’indemnisation est enclenchée. Dans le cas contraire, l’assuré peut se réserver le droit de demander une contre-expertise. Quel en est l’intérêt ?
Contre-expertise : définition générale
La contre-expertise représente le droit de contestation de l’assuré. Il s’agit d’un rapport d’expertise supplémentaire, demandé pour contester celui de l’assureur. En effet, à la suite de la présentation du rapport après sinistre, l’assuré peut déprécier le taux d’indemnisation proposé et demander une expertise contradictoire.
Une contre-expertise s’obtient à la suite de plusieurs étapes et celles-ci consistent à :
- Rédiger une demande de contre-expertise à l’adresse de l’assureur.
- Avoir recours à un expert indépendant pour rédiger le nouveau rapport.
- Présenter ce nouveau rapport à l’assureur pour une minutieuse comparaison.
- Appréciation et prise de décision finale.
À la suite d’une contre-expertise, les deux parties devraient s’entendre en tenant compte du contrat d’assurance qui les lie l’un à l’autre. Cependant, si une entente à l’amiable n’est toujours pas effective, des procédures judiciaires seront envisagées.
Demander une contre-expertise pour obtenir un meilleur taux d’indemnisation
Tel est le premier intérêt d’une expertise contradictoire. Les compagnies d’assurance proposent parfois des taux d’indemnisation inférieurs à la normale. Fort heureusement, l’assuré a la capacité et le droit légal de réfuter cette analyse et obtenir un meilleur résultat. La contre-expertise est considérée comme :
- Un rapport objectif minutieux après sinistre.
- Une deuxième analyse suite à une précédente rejetée.
- Le moyen d’obtenir une meilleure prise en charge.
L’expertise préalablement établie par l’expert en assurance peut présenter des insuffisances. Une expertise contradictoire est alors recommandée. Celle-ci prend en compte tous les détails omis par la précédente. Il faut toute de même noter que les conclusions tirées par le rapport de contre-expertise peuvent être égales au précédent. Dans ce cas, l’assureur devra baisser les armes et se contenter du taux de prise en charge proposé au préalable. Par contre, si les résultats de l’expertise contradictoire sont en faveur de l’assuré, une troisième expertise pourrait être envisagée. Le but étant de trancher de manière définitive le malentendu de départ.
Demander une contre-expertise pour se rassurer de la véracité et de la conformité du rapport d’expertise de départ
La non-conformité des rapports d’expertise après sinistre est un réel problème. Voulant faire de bonnes affaires, les compagnies d’assurance s’engouffrent dans une politique de gain absolue. Il est donc nécessaire de demander un second avis afin de s’assurer de la conformité du rapport effectué. Ainsi, si les conclusions énoncées par le second rapport sont identiques au premier, la véracité des chiffres est déterminée. Dans le cas contraire, cela révèlerait les insuffisances dudit rapport. Dans ce cas précis, la contre-expertise représente :
- Un moyen de vérification du rapport après sinistre de l’assureur
- Une garantie de conformité pour l’assuré
La contre-expertise présente un bon nombre d’avantages pour l’assuré aussi bien sur le plan financier que sur le plan social.